Réaliser ses rêves…

J’ai grandi bercée par les Pyrénées. Pourtant, un sommet alpin m’a toujours fascinée : le Cervin.
Aussi appelé Cervino, Matterhorn… ou encore le Toblerone pour les intimes.

Cette montagne emblématique règne en maître au-dessus de Zermatt, petite ville suisse accessible uniquement en train.

Le 19 septembre, après avoir gravi les 1200 mètres de la face Est par l’arête Hörnli, avec mon partenaire de cordée, nous avons foulé le sommet de ce magnifique triangle.

En montagne, on parle d’esthétique et d’éthique. Et le Cervin, c’est l’image même de la montagne parfaite. Gravir un sommet, ce n’est pas seulement une conquête. C’est un parcours initiatique. On est deux, mais aussi seul, ancré dans l’instant présent, face aux éléments qui nous entourent.

Un courant, le pyrénéisme, remet au cœur cette dimension sensible : sentir, écrire, vivre la montagne dans sa dimension artistique. Cette approche m’a toujours semblé plus proche de ce que l’on vit là-haut, au-delà de la seule performance physique. Car il faut du cœur pour parcourir le chemin.

Un joli rêve de réalisé… qui laisse déjà sa place à d’autres.

Cloé.